Albert Bannes : Biographie
• Il devient élève-pilote en 1935 à 21 ans, sergent-pilote au Groupe Aérien d’Observation de Rennes de 1936 à 1938, puis pilote à l’école d’acrobatie d’Etampes. Il est diplômé élève Officier d’active en mai 1939, et sous-lieutenant le 25 décembre 1939.
• Il participe à la campagne de mai-juin 1940 au groupe de chasse II/9 à Connantre puis à Aulnat.
• Il se marie en 1939 et a 2 enfants nés en 1940 et en 1944.
• Après la débâcle il participe à la création de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).
• Membre actif de l’ORA de 1941 jusqu'à son arrestation par la Gestapo le 27 mars 1944.
• Déporté à Buchenwald, puis à Dora, et Harzungen et enfin à Ellrich pour travailler à creuser des tunnels destinés à y installer des ateliers pour les V1 et V2.
• Libéré du camp à Bergen-Belsen le 14 avril 1945.
• Nommé commandant en février 1953.
• Il revient à la vie civile pour exercer la profession d’apiculteur.
• Il meurt dans les Alpes-Maritimes le 7 mai 2003 à l’âge de 89 ans.
Albert Bannes : Témoignages
Ses récits donnent des détails sur son travail dans la Résistance au service de l’Armée à proximité du gouvernement de Pétain qui était à Vichy. Il ne quitte pas la France avec ses collègues pilotes pour rejoindre le groupe de chasse Normandie-Niemen mais choisit de résister de l’intérieur. Il explique en quoi son travail consistait en particulier au sein des maquis en Auvergne : récupération des armes parachutées, distribution de faux papiers et d’armes…, son arrestation par la Gestapo, les tortures subies, la déportation via Compiègne pour Buchenwald, Dora, Harzungen et Ellrich.
Il raconte la « vie » dans ces camps, ses relations avec les autres déportés, français, belges, polonais et russes. Il raconte comment les camps étaient dirigés par certains détenus, les communistes à Buchenwald, les tziganes à Harzungen. Il raconte la faim et la consommation de chair humaine, le froid, les violences physiques et les humiliations, mais aussi les quelques "traces" résiduelles d'humanité.
Il détaille le travail dans les tunnels sous le contrôle de meisters allemands et les sabotages réalisés par les déportés. Il revient sur l’objectif de ces tunnels qui était de cacher les ateliers d’assemblage des V1 et V2 où les déportés étaient employés à ce travail.
Il donne quelques éléments sur la façon dont les déportés étaient vus après-guerre, les faux-témoignages de soi-disant résistants, la polémique au sujet de Faurisson, et il revient en particulier sur l’altercation qu’il a eue en public avec le ministre communiste Marcel Paul qu’il avait vu à Buchenwald et aussi sur la façon dont Marcel Michelin a été maltraité par les communistes du camp.
Les récits d’Albert Bannes sont particulièrement intéressants car ils proviennent d’un militaire déporté. En effet, les militaires ne sont guère portés vers la communication d’ordinaire sauf quand il s’agit de relater leurs exploits. Ils sont d’autant plus rares qu'un très petit nombre de déportés sont revenus de ces camps et ont eu le courage de raconter ce qu'ils avaient vu.
Ces témoignages ont été partiellement publiés dans des revues dont la diffusion est restée restreinte. Son fils a autorisé la publication de ces documents rédigés par son père.
J’ai complété les témoignages qui ont été tapés à la machine par Albert Bannes lui-même en précisant sous forme de renvois en bas de page les prénoms, dates de naissance et de décès des diverses personnes citées. En effet, dans le verbiage des militaires le grade et le patronyme sont toujours mentionnés mais le prénom jamais.
Ces témoignages portent les titres suivants :
Heurs et malheurs d'un Vichyste !
Ces 3 récits sont accessibles par le menu en haut de la page d'accueil.
J'ai complété ces témoignages de quelques pages en fac-similé écrites a posteriori
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Evelyne Castelli, le 21 septembre 2025